Mahomet : Touches pas à mon Prophète !!

Publié le par Mr Twils

 

Par delize aujourd'hui, sur le site d'info Yahoo !!

L'avis de Mister Twils :

Les drapeaux de certains pays occidentaux sont brûlés - ICI -, une grenade vient d'être jetée sur le Centre Culturel Français à Gaza - ICI -, des manifestations monstres ont lieu un peu partout dans le monde arabe, les boycottes et actions diverses s'organisent - ICI - ... Tout cela pour quelques caricatures d'un goût plus que douteux - racistes ? - qui méritent certes condamnations ... mais point, barre. Alors, pourquoi tant d'autisme dans le monde arabo-musulsman aujourd'hui ? Ceux qui manifestent oublient t'ils que dans les journaux qu'ils lisent, les caricatures antisémites sont légions? Que l'infâme Protocole des sages de Sion ainsi que le Mein Kempf du non moins infâme Adolphe Hitler se trouvent dans toutes les bonnes librairies d'Iran, de Syrie, d'Egypte, de Jordanie où de Palestine ? Constat : A chaque scrutin démocratique, c'est les islamistes qui gagnent : Algérie, Maroc, Egypte, Turquie, Irak, Koweït, Iran et aujourd'hui Palestine ... Qu'en est-il de la liberté de la presse dans ces pays ? Qu'en est-il de la liberté tout court ? Des droits de l'homme ... et de la femme ? On s'interroge ... Problème d'éducation ? De la non séparation entre l'Eglise et l'Etat ? Pour le Nouvel Observateur cette semaine, l'anthropologue Malek Chebel fait un pari : L'islam peut évoluer et même s'intégrer à la laïcité ... Réponse en 5 points dans l'interview que je vous propose de découvrir ... bonne lecture à tous !!

 

Par delize aujourd'hui, sur le site d'info Yahoo !!

 

Le Nouvel Observateur : Selon l'anthropologue Malek Chebel,

« l'islam doit se réformer en profondeur pour être compatible avec la laïcité »

Le pari de la modernité  - Les cinq chantiers de l'islam

 

1. Favoriser une nouvelle interprétation des textes

Pendant des siècles, les théologiens de l'islam n'ont pas hésité à questionner le Livre. Ses philosophes ou ses scientifiques innovaient, en avance sur l'Occident. Mais depuis près de mille ans l'interprétation s'est figée sur des préceptes qui datent du Moyen Age. Or le Coran doit être replacé dans son contexte historique. Aujourd'hui, il ne nous parle plus de la même façon.

2. Affirmer la prééminence de l'individu sur la communauté

Pour s'autoriser à interpréter les textes, les musulmans doivent se libérer de l'idéologie de la communauté, très forte dans cette religion puisque l'islam prétend transcender les identités nationales. Or la « communauté musulmane » (l'« oumma ») n'est pas au-dessus de la critique humaine. Il y a, d'un côté, des Etats avec des cultures et des histoires différentes. Et de l'autre côté, l'individu croyant ou non, libre de s'exprimer.

3. Rappeler le primat du politique sur les religieux

L'islam régit la sphère céleste et les affaires terrestres, le domaine privé et l'espace public. Il faut cantonner les imams à la mosquée. C'est à cette condition que l'islam pourra vraiment se séculariser. L'Occident a bien réussi à se dégager de l'emprise de l'Eglise. Ses religieux ont gagné en sérénité ce qu'ils ont perdu en pouvoir.

4. Réévaluer le statut de la femme

Répudiation, polygamie, mariages forcés, rapts de jeunes filles, dénigrement des mères célibataires, assassinats perpétrés au nom de l'honneur, excision... ce sont les aspects les plus flagrants de l'infériorité juridique de la femme, en vigueur dans la plupart des pays musulmans. Pour les justifier, les fondamentalistes s'appuient, comme toujours, sur les textes. Ils les extrapolent aussi. Le Coran est-il misogyne ? Vaste question à laquelle il est impossible de répondre, encore une fois, sans faire appel à l'histoire. Prenons l'exemple des châtiments corporels destinés à la « débauchée » (mais aussi au « débauché »). « Frappez-la de cent coups de fouet », dit la sourate de la Lumière. Paradoxalement, il s'agit d'une forme de progrès ! La flagellation est, en effet, une pratique pré-islamique qui remonte à la nuit des temps. Lorsqu'au VIIe siècle le Coran précise le nombre de coups de fouet à donner, il instaure un contrôle sur une punition qui pouvait aller jusqu'à la mort... Aujourd'hui, évidemment, ce précepte est vide de sens, comme tous ceux qui infériorisent la femme. Déclarons-les caducs.

5. Décréter la « guerre sainte » inutile et dépassée

Dans le Coran, il y a autant de versets qui prônent la paix que la guerre. Que les musulmans demandent à leurs théologiens de privilégier les premiers. De substituer à la guerre sainte (djihad) l'ascèse intérieure, la bataille contre soi, l'approfondissement de la foi. De déclarer toute guerre, même de résistance, profane.

J'ai bien conscience que ces propositions se heurtent à une foule d'obstacles même s'il ne faut pas négliger les évolutions positives dans certains pays musulmans, notamment sur le statut de la femme. Ces réformes sont d'autant plus difficiles à mettre en oeuvre que l'islam n'a pas de clergé ni de représentant unique et officiel. Ces réformes impliquent un combat politique mené par les citoyens des pays musulmans, lesquels ne respectent pas les droits de l'homme et de la femme. Ces réformes nécessitent enfin qu'en Occident nous ne mettions pas nos critiques en sourdine. Nous devons aborder ces questions de front. En expliquant aux musulmans que la laïcité ne vise pas à détruire l'islam. Et aux non-musulmans, qu'un islam rénové, un « islam des Lumières » n'est pas une menace pour la laïcité.

Propos receuillis par Marie-France Etchegoin 

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