Gérard Oury : Une étoile au firmament du rire !!

Publié le par Mr Twils

 

Gérard Oury, le réalisateur de "La grande vadrouille", est mort

Source : Yahoo Cinéma


 Le réalisateur Gérard Oury, auteur de nombreux films à succès dont "La grande vadrouille" avec Louis de Funès et Bourvil, est mort jeudi matin à l’âge de 87 ans dans sa maison de Saint-Tropez (Var), a annoncé son agent.

Gérard Oury est le réalisateur français qui a eu le plus grand succès commercial dans l'Hexagone depuis le milieu des années 60.


Avec plus de 17 millions d'entrées, son film le plus célèbre, "La grande vadrouille" (1966), a occupé la tête du box-office pendant plus de trente ans, détrôné seulement en 1998 par "Titanic". Au total, ses six films les plus populaires ont attiré plus de 50 millions de spectateurs.

Cette carrière triomphale fut pourtant presque accidentelle, Gérard Oury n'étant passé derrière la caméra qu'au tournant de la quarantaine, après avoir mené pendant plus de vingt ans une carrière de comédien en demi-teinte.

Né le 29 avril 1919 à Paris, d'un père violoniste et d'une mère critique d'art, Gérard Oury - de son vrai nom Max Gérard Houry - a mené une scolarité sans histoire au lycée Janson de Sailly, jusqu'à ce qu'il se destine à la comédie dès l'âge de 17 ans. Après le célèbre cours Simon, il entre au conservatoire en 1938 et obtient un an plus tard son premier rôle à la Comédie-Française, dans "Britannicus".

Mais la guerre met un frein brutal à sa carrière. Juif, Gérard Oury est contraint de fuir l'avancée des Allemands avec sa compagne, la comédienne Jacqueline Roman, d'abord en zone "libre", puis à Monaco et enfin à Genève. C'est dans la Principauté que naîtra, en 1942, sa fille unique, devenue célèbre sous le nom de Danièle Thompson, d'abord comme scénariste puis comme réalisatrice.

Après la guerre, Gérard Oury fait sa première apparition au grand écran dans "Antoine et Antoinette" de Jacques Becker (1946). Mais, malgré un détour par Hollywood, Gérard Oury ne parvient pas à percer.

Le tournant de son existence se situe en 1958, avec sa collaboration au scénario du "Miroir à deux faces", d'André Cayatte.

 Sur le tournage il retrouve Michèle Morgan, dont il partagera la vie jusqu'à la fin de ses jours. Pendant une quarantaine d'années, tous deux ont offert une vision très moderne du couple, vivant en union libre et préservant chacun leur indépendance.

C'est également cette expérience menée de l'autre côté de la caméra qui l'incite à passer à la réalisation. Ce sera d'abord "La main chaude", en 1959, suivi de deux autres films tout aussi noirs, "La menace" (1960), et "Le crime ne paie pas" (1961).

Mais ce genre est en train de passer de mode, et, sur les conseils de Louis de Funès, Gérard Oury s'essaie alors au cinéma comique. Le coup d'essai sera un coup de maître: "Le corniaud" (1964), avec Bourvil et de Funès, atteint tout de suite les sommets du box-office (11,5 millions d'entrées).

Gérard Oury a ainsi trouvé d'emblée une recette qui fera ses preuves à de nombreuses reprises: un scénario soigneusement ciselé, bâti autour de thèmes historiques ou d'actualité, de colossaux moyens techniques, le tout au service de duos d'acteurs a priori disparates: Bourvil et de Funès, encore, dans "La grande vadrouille", Bourvil et Jean-Paul Belmondo dans "Le cerveau" (1968), de Funès et Yves Montand dans "La folie des grandeurs" (1971)...

Oury fera toutefois exception à cette règle à deux reprises, en fournissant à de Funès et Belmondo l'occasion d'effectuer de véritables one man shows, le premier dans "Les aventures de Rabbi Jacob" (1973), le second dans "L'As des As" (1982).

Aucun de ses derniers films n'allait cependant connaître le succès des précédents, malgré la présence à l'écran de vedettes telles que Coluche ("La vengeance du serpent à plumes", 1984), Pierre Arditi ("Vanille fraise", 1989), Christian Clavier ("La soif de l'or", 1993), ou encore Philippe Noiret et Gérard Jugnot ("Fantôme avec chauffeur", 1996).

Auteur également d'une pièce de théâtre ("Arrête ton cinéma", 1977), Gérard Oury a publié son autobiographie en 1988, intitulée "Mémoires d'éléphant".

Fait commandeur de la Légion d'honneur par François Mitterrand en 1991, Gérard Oury a été élu à l'Académie des Beaux-Arts en mars 1998.

Publié dans Cinema - TV

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